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Prieuré Ste-Marie-Madeleine de Charolles

Charolles (FR)

Abbaye de Cluny

Marie-Madeleine

Fondé en 900 , dissout en 1790

fesc_logo Created with Sketch. Clunisien de 1104 jusqu'en 1790

Ouvert à la visite : oui

Une poutre engoulée unique !

Le musée du Prieuré, labellisé « musée de France » retrace l’histoire du site. L’office de tourisme de Charolles vous aide à préparer votre visite.

Pour approfondir vos connaissances du site et en savoir davantage sur son animation, contactez les Amis du prieuré de Charolles : B.P. 64 - F-71120 Charolles

Le vaillant prieuré du Charolais

(sketchfab: https://sketchfab.com/models/4cb1eb1e9dbe441c863c5e7550051a93 caption: La poutre engoulée du prieuré de Charolles)

Sur la route de Cluny à Souvigny, en terre charolaise, des moines bénédictins établissent dès le Xe s. un prieuré dédié à sainte Marie-Madeleine, sur la colline à laquelle il donne son nom. C’est au début du XIIe s. (1104) qu’il est rattaché à Cluny, pour résister aux pressions exercées par l’évêque d’Autun. Il ne connaîtra néanmoins par la suite qu’un rayonnement local : point de passage et d’accueil pour les personnes en route vers la grande abbaye de Cluny, assez proche. Au cours des XIIIe et XIVe s., le prieuré pratique l’aumône et l’hospitalité avec plus ou moins de difficultés en raison de la faiblesse des effectifs et des troubles que subit la région : guerre contre les Anglais, mais également entre Armagnacs et Bourguignons. Une source écrite indique qu’en 1408, l’édifice est entièrement ruiné. C’est à la fin du XVe s. que Sébastien de Rabutin (prieur de 1470 à 1485) œuvre à sa reconstruction. On conserve aujourd’hui une partie des bâtiments construits à cette époque : le corps de bâtiment central avec sa tour à escalier à vis et ses fenêtres à meneaux, beaux exemples d’architecture du tout début de la Renaissance. La conventualité est supprimée au début du XVIIIe s. et l’ensemble est vendu en 1791 comme bien national.

Le prieuré de Charolles

Un étonnant héritage clunisien

Il ne reste plus de trace du monastère originel. L’église fut remplacée par une chapelle en 1814. Des vestiges du XIIe s. subsistent dans les murs de la salle où sont conservés les chapiteaux romans, qui proviendraient de l’église prieurale de la fin du XIe s. L’ensemble le plus significatif date du début du XVIe s., avec le corps de logis principal. On y pénètre par une porte surmontée d’un linteau en accolade présentant les armes du prieur de Rabutin. Sa salle d’apparat du XVIe s. est surprenante, avec sa poutre sculptée décorée de masques fantastiques et ses décors peints et restaurés, à motifs géométriques sur la cheminée ou en frise sur le haut des murs, d’une grande qualité. Son plafond présente un bel assemblage de poutres à la française, traversé en son centre par une poutre engoulée (motifs de monstres qui « avalent goulument » la poutre), qui a retrouvé sa polychromie en 2003. Les salles du premier étage comportent un élégant plafonnement du XVIIe s. et la pièce supérieure une charpente tout à fait digne d’intérêt.

La salle d'apparat du prieuré et sa poutre engoulée