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Prieuré Saint-Pierre de Champvoux

Champvoux (FR)

Prieuré St-Pierre-St-Paul de Souvigny

Pierre

fesc_logo Created with Sketch. Clunisien de 1100 jusqu'en 1500

Ouvert à la visite : oui

Des vestiges admirables d’une grande authenticité !

Le site est accessible toute l’année, l’office de tourisme de La Charité-sur-Loire vous donnera les informations essentielles pour préparer votre venue.

Dans l’ombre de La Charité-sur-Loire

Le site de Campi Volti rejoint l’Ecclesia Cluniacensis («l’Eglise clunisienne») à la fin du XIe s. ; le pape Pascal II en confirme la possession le 14 novembre 1100. Il est confié au prieuré de Souvigny, à 80 km de là, alors qu’il se trouve à 8 seulement de celui de La Charité-sur-Loire. Placé sous le patronage de saint Pierre, l’établissement de Champvoux apparaît régulièrement dans les ordres de visite de Cluny aux XIVe et XVe s. En 1332 et 1359, le prieur lui-même est désigné comme visiteur pour la province d’Auvergne. Mais à la fin du XIVe s., alors que la communauté compte le prieur et trois moines, les visiteurs ne trouvent sur place qu’un seul moine. En outre, le monastère est mal administré, l’église est en mauvais état et le vignoble n’est pas soigné. Les moines, qui mènent une vie relâchée, doivent intégrer leur prieuré de tutelle, Souvigny ! Entre 1400 et 1450, les bâtiments du prieuré souffrent du manque d’entretien ; l’église et les bâtiments conventuels menacent ruine. Le prieuré voisin de La Charité-sur-Loire doit lever un impôt spécial pour Souvigny, dans le but de répondre à l’urgence de la situation.

Un site clunisien d’une grande authenticité

Les effectifs modestes de ce prieuré, sa situation isolée, le fait qu’il n’ait pas véritablement donné naissance à un bourg, l’éloignement de son établissement de tutelle peuvent avoir été autant d’obstacles au maintien de la discipline monastique qu’à l’entretien régulier des bâtiments. Aujourd’hui, plus rien ne subsiste des bâtiments conventuels. L’église Saint-Pierre, à proximité de quelques habitations éparses, n’a conservé qu’une partie de son portail et son chevet : sa nef et son transept ont en effet été détruits après la fin du XVe s. – l’espace libéré servit alors de cimetière.

L'église Saint-Pierre, vue d'ensemble

Mais les vestiges sont admirables. Le chœur, avec deux travées et le transept, présente une abside centrale et deux absidioles, datant de la fin du XIe s. La tour-lanterne carrée est reconstruite au XVIe s. et remaniée au XVIIe s. ; à l’intérieur, des chapiteaux naïfs et pleins de charme : un musicien joue de la flûte à deux mains et un veau, avec une tête imposante et un corps se prolongeant sous le tailloir...

Un chapiteau de l'église

Les restes du portail occidental nous donnent encore à voir des sculptures représentant la fuite en Egypte, sur fond de damier, avec la Vierge et l’Enfant, assis sur un âne.