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Prieuré Saint-Nicolas de Rougemont

Rougemont (CH)

Abbaye de Cluny

Nicolas

fesc_logo Created with Sketch. Clunisien de 1073 jusqu'en 1555

Ouvert à la visite : oui

Un monastère dans un écrin de verdure

L’église est accessible toute l’année. Pour visiter Rougemont et sa région, la mairie de Rougemont et l’office de tourisme du Pays d’Enhaut vous fourniront tous les renseignements nécessaires.

De nombreux concerts sont organisés dans l’église clunisienne. Notamment, chaque année, durant le week-end de la Pentecôte, le Festival de musique ancienne « La Folia ». C’est depuis 2001 un rendez-vous incontounable pour les amateurs de musique ancienne et de convivialité.

Le seul monastère des Alpes vaudoises !

Le comte Wilaire Ier de Gruyère, sa femme Agathe et ses enfants donnent à Cluny des terres du Pays-d’Enhaut, dans la vallée de la Sarine, entre 1073 et 1085. C’est entre les ruisseaux Flendruz et Griesbach que Jean, premier prieur, fonde le monastère Saint-Nicolas de Rougemont, vers 1080. Entre deux et quatre moines habitent et exploitent le temporel de l’unique monastère des Alpes vaudoises à la fin du XIIe s., qui est très lié à l’histoire de la famille de Gruyère ; Mermette de Gruyère veut d’ailleurs s’y faire inhumer en 1360 et Pierre de Gruyère en est le prieur en 1365. Mais à partir du XIVe s., les Gruyère perdent de leur pouvoir au profit du gouvernement bernois. En 1555, acculé par les dettes et abandonné de ses sujets, le comte Michel est déchu : avec lui tombe la maison de Gruyère. Le territoire de Rougemont devient alors un bailliage bernois, et, par là-même, passe à la religion réformée. C’est le 25 décembre 1555 que les moines quittent définitivement les lieux. Rougemont aura ainsi été clunisienne durant 475 ans.

L'église de Rougemont, seul vestige du prieuré clunisien

Une atmosphère toujours romane

Du prieuré ne subsiste que l’église (XIe-XIIe s.), remaniée partiellement entre 1584 et 1588 . A l’emplacement du cloître et des bâtiments conventuels a été bâti en 1569 le château des baillis bernois. Bien que, vue de l’extérieur, l’église Saint-Nicolas présente essentiellement les remaniements qu’elle subit au cours du XVIe s., avec son clocher bernois de style oberlandais, son toit unique à forte inclinaison (à cause de la neige) et son chevet gothique à cinq pans avec grandes fenêtres en arc brisé, son intérieur conserve bien l’empreinte de son histoire romane. Sa nef est voûtée en berceau de bois et flanquée de bas côtés éclairés par de petites fenêtres en plein cintre. Six piliers carrés et massifs les séparent de chaque côté. On y trouve des motifs peints du XVIe s., d’inspiration XIIIe s. Les plafonds des absidioles du chœur sont aussi peints ; et des stalles sont encore en place, au fond.

La nef de l'église de Rougemont